La peau : frontière entre le monde intérieur et extérieur

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La peau : frontière entre le monde intérieur et extérieur

Skin Dermo
Publié par Skin Dermo dans SOINS DE LA PEAU · 31 Décembre 2023
La peau, frontière entre le monde intérieur et le monde extérieur
 
 

Très souvent nous parlons de notre peau de manière purement esthétique, par exemple, pour faire référence à notre teint, à nos imperfections ou à nos rides mais que savons-nous vraiment sur la peau ? Nous allons le découvrir !

La peau est le plus grand organe du corps humain, dont la principale fonction est d’envelopper et de protéger le corps. Elle est extrêmement vascularisée (irrigation sanguine) et munie d’une grande diversité de capteurs sensoriels permettant de ressentir les stimulations thermiques et mécaniques extérieures. Chez l’adulte, la peau pèse environ 4 kilogrammes pour une superficie pouvant atteindre 2 m². Elle est composée de 3 couches :
 
 

 
 
     
  • L’épiderme  est la couche la plus      superficielle de la peau. Il a un rôle de protection et abrite de      nombreuses terminaisons nerveuses.
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  • Le derme , couche      intermédiaire fortement vascularisée, est constitué de tissus      conjonctifs dont le collagène et les fibres élastiques. La dégradation de      ces tissus est à l’origine des rides et des marques du vieillissement.
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  • L’hypoderme , couche la plus      profonde, est essentiellement constitué de graisse parcourue de      vaisseaux sanguins. Il a un rôle important dans le maintien de la      température corporelle et la protection du corps contre les chocs      mécaniques.
 
 
 
La peau : frontière visible entre le monde intérieur et extérieur

 
La peau marque la frontière visible entre le monde intérieur et le monde extérieur. A ce titre, elle joue le rôle d’interface entre ces deux mondes. Le toucher et le contact, au sens large, passent par la peau ce qui signe encore une fois notre relation à l’extérieur.
 
 
A la surface de cette enveloppe corporelle se trouvent les points d’acupuncture et les zones réflexes, qui définissent des ponts entre l’intérieur et l’extérieur du corps. Ainsi tout massage, et plus particulièrement le shiatsu, permettra d’entretenir une relation saine entre ces deux mondes.
 

 

Le toucher, en définissant nos limites corporelles définit également notre individualité au sein d'un univers où tout est relié. Pensons au bébé dans le ventre de sa mère, baignant dans le liquide amniotique, il est en contact sur la totalité de sa peau. Ce contact va le définir et le constituer, et ne sera que très rarement retrouvé plus tard (lors des baignades). En Inde, comme dans la plupart des pays d'Asie, il est traditionnel de masser le nouveau-né jusqu'à ses 4 ou 5 ans pour aider à son développement physique et psychique.
 
 
Selon l’anthropologue et humaniste Ashley Montagu dans son ouvrage "La peau et le toucher", plus de la moitié des bébés nés dans les orphelinats américains au début du vingtième siècle sont décédés par manque de contact physique. Le toucher est bel et bien un besoin fondamental.


 
La peau, en lien avec l’énergie et le sang

 
 
Selon la médecine traditionnelle chinoise, la peau est en lien avec l’énergie des poumons et du gros intestin, et avec le sang qui la nourrit.
 
 
La peau est le troisième poumon. Les poumons et la peau entretiennent des échanges constants avec l’extérieur, notamment à travers la respiration, et sont sensibles à la qualité de l’air ambiant (sécheresse, humidité, etc). L’influence de l’énergie des poumons se fait ressentir également sur le système pileux, et sur l’espace entre la peau et les muscles.

 
 

Comme le gros intestin, la peau est un émonctoire naturel qui élimine les déchets du corps, notamment des liquides organiques et du sang, et les toxines (transpiration, odeurs, dermatoses). Il est d’ailleurs courant de constater l’influence d'une alimentation trop riche sur notre peau, en particulier celle des laitages qui semblent aggraver les problèmes cutanés. Ainsi, la qualité de la peau sera très dépendante de l’énergie des poumons, mais aussi du sang et des liquides organiques qui assurent sa correcte humidification.
 

La peau : bouclier de l’organisme


 
 

La peau est en relation avec l’extérieur et réagit aux agressions externes, physiques ou psychiques, c’est le premier bouclier de l’organisme. La barrière cutanée va faire obstacle aux agressions de toute sorte.
 
 
A la périphérie du corps circule une énergie particulière gouvernée par les poumons, appelée Wei Qi. Cette énergie de défense et de régulation protège le corps des énergies climatiques (chaud, froid, sécheresse, humidité…) et des agents pathogènes externes.
 
 
Les souffles défensifs de Wei Qi participent également à l'adaptation du corps à son environnement (température, humidité), notamment via l’ouverture et la fermeture des pores.

 
La peau, reflet de l'interne et des émotions

 
La peau, et l'espace entre la peau et les muscles (dont les fameux fascias), accueillent nos cicatrices et mémorisent nos émotions et nos expériences. Le lien entre la peau et les émotions est évident : rougissement, pâleur, chair de poule, transpiration, etc...
 
 
Les pathologies de la peau (eczéma, psoriasis, urticaire, …) peuvent ainsi marquer une difficulté à gérer les évènements extérieurs mais aussi notre réaction à un ressenti d'agression extérieure, réelle ou non. Ces pathologies peuvent être une représentation physique de notre difficulté à être en contact avec ce monde extérieur, ou à exprimer un sentiment ou une émotion intérieure. Comme décrit plus haut, c'est quelquefois une manière qu'à le corps d'évacuer ces tensions qui ne peuvent être exprimées autrement en l'état.

 
 

Il est à souligner aussi le rôle social de la peau et du toucher, présent dans la communication non verbale et dans la relation à l'autre. On notera que selon les cultures le rapport au toucher est très différent. Il prend, par exemple, moins de place dans la société occidentale contemporaine que dans la société orientale, tant au niveau des relations interpersonnelles que dans l'éducation des enfants.
 
 
L'exemple de l’eczéma

 
On peut illustrer le lien entre poumons et peau avec l’exemple de l’eczéma chez l'enfant. En énergétique traditionnelle chinoise, l’eczéma correspond un déséquilibre intérieur qui va s’exprimer vers l’extérieur.
 

Quand un enfant présente de l’eczéma, il est courant de traiter ce problème de peau avec des médicaments qui vont empêcher la maladie de s’exprimer en surface, diminuant le symptôme mais pas le déséquilibre énergétique sous-jacent. Ainsi, des années plus tard il peut arriver qu’un asthme se déclare quand le même déséquilibre va s’exprimer en profondeur.
 
 

Soigner les problèmes de peau par digipression

 
Nous allons aborder ici deux grands points d'acupuncture qui seront bénéfiques en cas de problèmes de peau. Ce travail de digipression sera d’autant plus efficace si il fait suite à une séance de shiatsu ou d’acupuncture dont il va maximiser les bénéfices.
 
 
Ces points doivent être stimulés par une pression des doigts (pouce ou alors majeur sur index) durant 5 cycles respiratoires. La profondeur de la pression dépendra de votre ressenti : elle sera plus en surface si le point est sensible et rebondi, et plus en profondeur si le point est mou et vide.
 
 
Il existe une symétrie des points entre les côtés gauche et droit du corps, il faudra donc travailler les deux côtés.
 
 

 
V40 : Milieu du pli

 
I
l se situe à l'arrière du genou, au milieu du creux poplité.
 
 

 
Rte10 : Mer du Sang

 

Il se situe au-dessus du genou, à 3 travers de doigts de la rotule. Pour le trouver, empaumer le genou, le point se trouve sous le pouce.
 
Cette digipression peut être faite régulièrement, 1 ou 2 fois par semaine, ou alors de manière plus intensive en cas de crise. Il ne saurait remplacer une séance de shiatsu ou d'acupuncture, encore moins la consultation d'un professionnel de santé, mais peut apporter un certain soulagement.



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