La reconstruction mammaire après un cancer du sein.

Aller au contenu

La reconstruction mammaire après un cancer du sein.

Skin Dermo
Publié par Skin Dermo dans CANCER DU SEIN · 30 Septembre 2023
La reconstruction mammaire après un cancer du sein.

Après un cancer du sein, la reconstruction mammaire n'est pas seulement une démarche esthétique, elle aide à retrouver son identité de femme et à aboutir la guérison. Reconstruire un sein est un choix personnel. Toute femme ayant subi une ablation du sein peut en bénéficier. Cette chirurgie reconstructive est prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale.



Se préparer à l'intervention

Quelle que soit la méthode retenue, une reconstruction mammaire nécessite souvent deux ou trois interventions, avec un intervalle de 3 à 6 mois entre chacune d’entre elles.
 
Comme pour toute intervention chirurgicale, la reconstruction mammaire, qui peut être une chirurgie douloureuse, nécessite une préparation physique et psychologique.
 
 
La préparation psychologique est importante. La démarche de reconstruction mammaire, touchant l’intimité féminine, suscite de nombreuses questions. Cet accompagnement psychologique est assuré par l’équipe soignante. Rencontrer et discuter avec des femmes ayant vécu cette expérience peut être aussi riche d’enseignements.
 
 
Il est recommandé d’arrêter de fumer pour garantir une bonne cicatrisation et diminuer le risque infectieux. Il est souhaitable de préparer sa peau par application de crème hydratante et de réaliser certains exercices musculaires, au besoin, avec l’aide d’un kinésithérapeute.

À quel moment faire une reconstruction mammaire ?

Plus généralement, la reconstruction est pratiquée après la fin des traitements, même plusieurs années après, suivant le choix de la patiente. On parle alors de reconstruction différée. Le moment de l’intervention est proposé par le chirurgien en fonction notamment de l’état de santé et de la qualité de la peau.


 
 
Les méthodes de reconstruction mammaire
 
 
La stratégie de reconstruction mammaire est définie au cas par cas et suivant les attentes de la patiente. Les mêmes techniques chirurgicales sont utilisées pour une reconstruction immédiate ou différée.

La reconstruction autologue

Appelée également reconstruction par lambeau, elle regroupe différentes techniques chirurgicales qui visent à reconstruire un sein uniquement à partir des propres tissus de la patiente. Elle consiste en un prélèvement de peau et de muscle d’une partie du corps (cuisse, fesse, abdomen, grand dorsal) qui seront greffés à l’emplacement du sein perdu. Le lipomodelage (filling) est un transfert de graisse d’une région du corps à la zone à reconstruire. C’est une autre technique qui peut être utilisée seule ou en complément d’une greffe de tissus.

La reconstruction par implant



Un implant mammaire est une poche contenant un gel de silicone qui sera inséré sous la peau et le muscle pectoral, en passant par la cicatrice générée par l’ablation du sein. Cette technique nécessite parfois de distendre progressivement la peau et le muscle afin de générer un volume mammaire satisfaisant. Dans ce cas, l’intervention se déroule en deux temps.
 
Tout d’abord, une prothèse temporaire, progressivement remplie de sérum physiologique, est installée. Une fois, le volume souhaité atteint, une deuxième intervention permettra de retirer la prothèse temporaire pour la remplacer par l’implant définitif. Suite à certaines reconstructions autologues, un implant mammaire peut compléter l’intervention. Dans ce cas, le muscle greffé va être utilisé pour recouvrir la prothèse, permettant un rendu naturel.
 
Les implants mammaires ont une durée de vie limitée. Ils sont donc suivis par échographie ou IRM pour en vérifier l’intégrité. Il convient de les changer tous les 10 à 20 ans en fonction de leur état.

Le lipomodelage (ou lipofilling ou transfert graisseux)

Le chirurgien utilise votre propre graisse pour reconstruire votre sein. Il va prélever de la graisse grâce à une canule par lipoaspiration dans la région où elle est en excès (ventre, cuisses, fesses, hanches) puis, après purification, il va l’injecter au niveau du sein à reconstruire. Cette technique peut être utilisée seule (pour reconstruire totalement le sein), en complément d’une reconstruction mammaire par lambeau ou par prothèse. L’injection de graisse épaissit les tissus et les rend plus souples et mieux vascularisés. Elle permet également de combler des manques de volume, d’affiner le contour du sein et d’améliorer un résultat esthétique. Le lipomodelage peut être pratiqué en reconstruction immédiate (au même moment que la chirurgie du cancer du sein) ou différée (à distance des traitements). Il s’agit d’une technique de reconstruction très fréquemment utilisée qui améliore considérablement les résultats d’une reconstruction du sein.

La chirurgie de symétrisation

Après la reconstruction mammaire, une différence d’aspect entre les deux seins peut être constatée. La chirurgie de symétrisation est alors proposée. Cette chirurgie suivra les envies de la patiente. Il sera, par exemple, possible de remonter un sein et/ou d’en modifier le volume (par réduction mammaire ou par installation d’une prothèse dite d’augmentation).

La reconstruction de l’aréole et du mamelon

La reconstruction de l’aréole et du mamelon peuvent être envisagée dans un deuxième temps après la restauration du volume mammaire. La reconstruction de l’aréole est possible par greffe d’un disque de tissu du corps naturellement pigmenté (face interne de la cuisse) ou préalablement teinté par dermo-pigmentation (technique de tatouage médicale). Le mamelon peut être reconstruit par greffe à partir de la moitié du mamelon de l’autre sein s’il est de taille suffisante ou à partir d’un morceau de tissu vascularisé. La couleur du tissu peut ensuite être modifiée par dermo-pigmentation. En fonction du rendu esthétique et des attentes, des retouches et finitions peuvent être proposées au cas par cas. Une liposuccion sera pratiquée pour modifier le volume mammaire. Le lipomodelage permettra un rendu plus naturel. Certaines cicatrices pourront être atténuées et la couleur de l’aréole et du mamelon corrigés par dermo-pigmentation.

Et après ?

Après reconstruction mammaire, des séances de rééducation et de kinésithérapie sont prescrites. Elles permettent de récupérer une mobilité et une souplesse normales ainsi que de renforcer la musculature du dos et d’optimiser le rendu esthétique.
 
 
Après l’opération, ces séances ont pour but de faciliter la résorption des œdèmes et des hématomes (drainage lymphatique manuel). Suivant le type de reconstruction du sein, des conseils spécifiques seront donnés. Cette rééducation permet de retrouver le goût de l’activité physique en douceur et de reprendre possession de son corps.
 
 
Reconstruire un sein après une ablation reste un choix personnel. Un accompagnement spécifique existe afin que chacune prenne la décision qui lui corresponde. Une reconstruction psychologique est également indispensable afin d’accepter son corps après la maladie et aussi pour peut-être revoir à l’amélioration certaines habitudes de vie.

Sur ce site vous trouverez toutes les réponses à vos questions relatives à la reconstruction mammaire post cancer.






Il n'y a toujours pas de critique.
0
0
0
0
0
Retourner au contenu